Le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 0,4% par rapport à novembre. Le taux de chômage progresse de 0,2 point sur trois mois.
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, a augmenté de 15 800 en décembre 2015 par rapport à novembre, soit une hausse de 0,4%, selon les chiffres dévoilés par la Dares et Pôle emploi ce 27 janvier pour la France métropolitaine. Cela porte le nombre de chômeurs de catégorie A à 3 590 600, un chiffre en augmentation de 2,6% sur un an, soit 89 900 demandeurs d’emploi en plus, contre +189 000 en décembre 2014.
En France métropolitaine, toujours, le nombre d’inscrits de catégories A, B et C progresse de 0,6% sur un mois, à 5 475 700 chômeurs en décembre 2015 (5 779 600 Dom Inclus). Toutes catégories confondues (A, B, C, D et E), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 6 175 300 en France métropolitaine (6 510 300 dans la France entière), en hausse de 0,5% sur un mois (+31 900 inscrits) et de 5,1% sur un an (+297 400).
Les chômeurs en France
Dans le détail, le nombre de chômeurs de catégorie A est en hausse de 0,7% sur un mois chez les moins de 25 ans (-4% sur un an) et de 0,3% chez les 25-49 ans (+2% sur un an). Soit respectivement 3 400 et 7 100 chômeurs de plus. Le chômage progresse également pour les seniors : les 50 ans ou plus accusent une hausse du nombre d’inscrits de 0,6% par rapport à novembre 2015 (+8,4% sur un an). Cela représente 5 300 demandeurs d’emploi supplémentaires.
Toutes catégories d’âge et de sexe confondues, les femmes de moins de 25 ans sont celles qui pâtissent de la plus forte hausse du chômage en décembre (+1,3%). A l’inverse, les hommes de 25 à 49 ans sont les seuls à observer une baisse sur un mois (-0,1% par rapport à novembre 2015).
Sur un an, les femmes de 50 ans ou plus sont les plus touchées par la hausse du chômage. Le nombre d’inscrites dans cette tranche d’âge augmente de 9,2% par rapport à décembre 2014, soit +35 500 personnes.
Les chômeurs en France, selon la catégorie
Toutes catégories confondues, la plus forte hausse est à mettre à l’actif des demandeurs d’emplois de catégorie C (+1,8%). Ceux de la catégorie D, qui ne sont pas tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie, etc.), enregistrent la plus forte baisse (-2,4%, soit -6 700 inscrits).
Le chômage en France, selon la durée
Le graphique ci-dessus ne laisse pas de place au doute : le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (DELD) au sens de l’Insee, c’est-à-dire le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi depuis un an ou plus, a explosé ces dernières années en France métropolitaine. Il a bondi de… 152,5% depuis juin 2008, pour atteindre les 2 466 400 inscrits en décembre 2015, un record. Sur un an, il grimpe de 9,5%, soit 214 100 personnes supplémentaires (+0,8% sur un mois).
Le chômage de longue durée s’est accentué avec la crise « car les entrées dans le chômage ont augmenté tandis que les sorties bénéficient en priorité aux chômeurs au chômage depuis peu », explique l’Insee. Les populations qui ont le plus souffert de l’aggravation de ce phénomène entre 2008 et 2013 ? Les ouvriers, employés, jeunes, personnes sans diplôme, parents isolés, habitants des zones urbaines sensibles et immigrés, énumère l’Institut.
Le 9 février 2015, le ministre du Travail avait annoncé une série de mesures destinées à lutter contre le chômage de longue durée. Parmi elles, la mise en place d’un droit, dès mars 2015, à une « formation qualifiante gratuite » pour tous les chômeurs ayant un projet de formation éligible au compte personnel de formation (CPF). Alors ministre du Travail, François Rebsamen avait également annoncé la mise en place de deux contrats de professionnalisation. L’un, baptisé « nouvelle carrière », s’adressera aux demandeurs d’emploi bénéficiant d’une « longue expérience professionnelle » et devant « adapter leurs compétences », ce dès le premier semestre 2015. Le contrat « nouvelle chance » sera, lui, dédié aux chômeurs très éloignés de l’emploi.
Les motifs du chômage en France
En France métropolitaine, les entrées sur les listes de Pôle emploi en catégories A, B, C augmentent de 0,1% sur un mois, à 502 800 en décembre 2015. 22,5% de ces inscriptions ont été causées par des fins de contrat à durée déterminée. Les entrées pour fin de CDD reculent de 5,4% sur un mois, à 109 100 en décembre 2015 (-6% sur un an).
Les inscriptions pour licenciement économique sont, elles, en hausse sur un mois (+3,1%), à 13 400 fin décembre, et sur un an (+0,8%). Les premières entrées progressent de 3,4% par rapport à novembre (+7,9% sur un an).
A noter que la catégorie « Autres cas » regroupe les motifs suivants : fin d’activité non salariée, rupture conventionnelle de CDI, retour en France et fin de détention, entre autres.
Le taux de chômage en France
Cliquez sur les intitulés de données pour les faire disparaître du graphique. Affichez la période voulue grâce à la barre horizontale.
Le taux de chômage enregistre un triste record qui n’avait plus été atteint depuis le dernier trimestre de 1997. Au deuxième trimestre 2015, le taux de chômage en France augmente de 0,2 point sur un trimestre, à 10,2% en métropole, soit 2,9 millions de personnes au chômage (au sens du BIT). Sur un an, il est également en hausse de 0,2 point. Outre-mer compris, le taux de chômage atteint 10,6% de la population active. Un taux, là aussi, en augmentation de 0,2 point par rapport au deuxième trimestre 2015 (+0,2 point sur un an).
Les moins de 25 ans connaissent la plus forte progression du taux de chômage (+1 point sur trois mois). Dans les autres catégories d’âge, il augmente de 0,2 point.
Les moins de 25 ans restent de loin les premières victimes du chômage, avec un taux à 24,6% au troisième trimestre 2015 (25,3% Dom inclus). Le taux de chômage chez les 50 ans et plus, lui, s’établit à 7,2% (7,4% dans la France entière). Un record. Celui des 25-49 ans atteint 9,5% (9,9%), au même niveau qu’au 4e trimestre 2014.
Pour le treizième trimestre d’affilée, les femmes affichent un taux de chômage inférieur à celui des hommes, à 9,7% contre 10,8% pour leurs congénères masculins.
Le taux de chômage par département
Grâce à notre carte interactive, découvrez le taux de chômage par département au deuxième trimestre 2015.
Au 2e trimestre 2015, les trois départements français qui affichent le plus fort taux de chômage sont les Pyrénées Orientales (15,4%), l’Hérault (14,1) et le Gard (14%). Dans le premier, le taux de chômage est stable sur trois mois et progresse de 0,5 point sur un an. A l’inverse, les départements aux taux de chômage les plus bas restent la Lozère (6,4%), le Cantal (6,4%) et la Mayenne (6,9%). Ces territoires enregistrent des taux de chômage inférieurs à la moyenne nationale, qui s’établit à 10% en France métropolitaine au 2e trimestre 2015. A noter toutefois que, dans deux de ces trois zones (la Lozère et la Mayenne), le taux de chômage a augmenté par rapport au 2e trimestre 2014 (+0,6 point dans le premier et +0,4 point dans le second). Il est, en revanche, stable dans le Cantal sur la période.
Le nombre de chômeurs par département
En décembre 2015, le Nord, Paris et les Bouches-du-Rhône restent les trois départements qui comptent le plus de demandeurs d’emploi de catégorie A.
En décembre 2015, le Nord, Paris et les Bouches-du-Rhône restent les trois départements qui comptent le plus de demandeurs d’emploi de catégorie A.
En décembre 2015, c’est dans le Tarn-et-Garonne que le nombre de chômeurs de catégorie A a le plus progressé sur un mois (+3,7% par rapport à novembre 2015). A l’inverse, les Hautes-Alpes enregistrent la plus forte baisse du nombre de demandeurs d’emploi : -23,3% entre novembre et décembre 2015.
C’est dans le Nord que les chômeurs de catégorie A sont les plus nombreux : ils sont 175 900 en décembre 2015, soit 3 000 chômeurs de moins qu’un mois auparavant (-1,7%). Deuxième département dans lequel le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité est le plus élevé, les Bouches-du-Rhône, où le nombre d’inscrits recule, là aussi, par rapport à novembre 2015 (-0,5%), à 138 300 personnes, soit 1 300 chômeurs de moins. Paris arrive 3e, avec 134 900 inscrits dénombrés fin décembre. Un chiffre stable sur un mois.
La Lozère, le Cantal et la Creuse restent les territoires qui comptabilisent le moins de chômeurs. Sur un mois, leur nombre progresse de 3,7% dans le premier, recule de 1,9% dans le deuxième et augmente de 1,8% dans le dernier. A noter que les données départementales sont brutes. Les chiffres nationaux, cités plus haut, eux, sont corrigés des variations saisonnières et des jours ouvrables.
Le chômage sous les différents présidents de la République

Des trois derniers présidents à avoir dirigé la France, c’est Nicolas Sarkozy qui affiche les meilleurs résultats en termes d’emploi. En mars 2008, le taux de chômage en France métropolitaine est à son plus bas depuis janvier 1996, à 6,8%, et même depuis juin 1983. C’est 3,2 points de moins qu’au deuxième trimestre 2015. Le plus faible nombre de chômeurs de catégorie A depuis 1996 a lui aussi été enregistré sous le prédécesseur de François Hollande, en février 2008, à 1 983 500 dans la métropole, soit 80% de moins qu’en août 2015.
Bon à savoir
Le nombre de chômeurs en France représentés dans le premier graphique sont les demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits à Pôle Emploi, c’est-à-dire les personnes sans emploi « tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi » et donc non les chômeurs de longue durée. Les données présentées concernent les demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi, l’organisme en charge de la lutte contre le chômage.
La notion de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi est donc différente de celle de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT). Un chômeur au sens du BIT est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui n’a pas travaillé, ne serait-ce qu’une heure, au cours de la semaine de référence, qui est disponible pour une embauche dans les 15 jours et qui a cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en a trouvé un qui commence dans les trois mois. De la classification des demandeurs d’emploi dépend également tout un système d’aide, de droits, d’allocations et même de formation.
Le taux de chômage présenté dans le second graphique est un bon indicateur de la santé économique d’un pays. De manière générale, le taux de chômage correspond à la part de la population active qui est au chômage. Sont répertoriées dans la population active les personnes qui occupent effectivement un emploi, y compris celles qui travaillent à temps partiel, et celles qui sont en recherche active d’emploi. Il ne suffit donc pas d’être en âge de travailler pour être comptabilisé dans la population active. La définition du taux de chômage peut varier d’un pays à l’autre, en fonction des critères retenus par les instituts nationaux de statistique.
Ce taux de chômage est calculé par l’Insee selon les normes du Bureau international du travail (BIT) selon lesquelles un chômeur est une personne de plus de 15 ans qui remplit trois critères. D’abord, elle n’a pas travaillé du tout au cours de la semaine de référence. Ensuite, elle est disponible pour travailler dans les deux semaines. Enfin, elle a recherché activement un travail dans les trois dernier mois ou en commence un dans moins de trois mois.
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