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Le CES 2016 en 10 Hashtag

26 jan , 2016,
AdminFR1

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Tandis que le CES 2016 a révélé de nombreuses innovations technologiques, il semble opportun, à froid, de s’interroger sur les 10 enseignements clés de ce grand évènement, en 10 hashtags !

#Consumer

Si les innovations présentées restent très
majoritairement centrées sur les usages individuels, les modèles
d’explicitation et de valorisation des potentiels fonctionnels associés aux
objets connectés sont de plus en plus ancrés dans le rôle nouveau pris par de
grandes entreprises issues de secteurs variés tels que les assurances, la
santé, l’immobilier, l’énergie. Avec un très bel exemple français autour de la
remarquable stratégie de transformation digitale de La Poste.

#FrenchTech

La France a été très représentée, tant parmi les
exposants start-up sous l’égide de la French Tech, avec toutefois assez peu de
lisibilité structurée globale, qu’au plan des visiteurs, au point que Gary
Shapiro, Commissaire du Salon, reconnaît en privé que la langue officielle de
Eureka Park, le gigantesque îlot dédié auxdites start-up, est bel et bien le
français. La présence de notre ministre de l’Economie, de sa délégation de
Parlementaires et de représentants diplomatiques, mais aussi de la
quasi-totalité du Comité Exécutif du MEDEF derrière son patron, est remarquée.

Mais si la volonté n’est pas de l’exprimer fortement pour
ne pas donner dans le « french bashing » contre lequel La French Tech
ambitionne justement de lutter, la double question plane à la fois de la
capacité qu’auront toutes ces start-up à trouver le chemin du développement
commercial réel et de la création d’emploi vrais, et de l’alternative à des
rachats qui compte-tenu des capitaux levés pour les quelques rares qui se
seront hissées au rang de leaders progressivement reconnus, ne pourront être au
bénéfice d’autres acteurs que les géants nord-américains, GAFA en tête, ou
asiatiques tels que LG, Samsung, Panasonic et autres.

#Plates-formes

Au-delà d’un « Inventaire à la Prévert »
particulièrement foisonnant que nous pourrions établir de toutes ces
innovations à la fois matérielles et immatérielles, doublement ancrées dans les
produits et les services, l’importance des plates-formes se dessine et d’une
édition 2014 vers la suivante, s’affirme comme essentielle à la transformation d’une collection
désordonnée d’objets connectés notamment, en une gamme cohérente de services
fluides et utilisables
.

Les enjeux de ces plates-formes en matière de
connectivité sont clés et l’on voit plus que jamais s’exprimer le jeu des
alliances en matière de protocoles et d’infrastructures de réseaux, et
d’interopérabilité associées. Les
opérateurs de télécommunication sont peu présents mais omniprésents.

Les enjeux de ces plates-formes en matière de collecte,
d’agrégation, d’enrichissement croisé, de valorisation et de mise à disposition
des données, pour passer du Big Data au
Smart Data
, sont reconnus comme importants sans pour autant que soient
explicités encore clairement des choix structurants en la matière. Le Cloud
Computing plane sur tout le CES, Amazon est absent mais omniprésent derrière
les démonstrations tant des start-up que des géants mondiaux, qu’ils soient
nord-américains, asiatiques, européens ou d’ailleurs.

#RealiteVirtuelle

Les services avancés de l’image, réalité virtuelle et/ou
augmentée en tête, foisonnent et expriment des usages de moins en moins
exclusivement ancrés dans le divertissement et le monde ludique. 

#Robots

Les drones sont plus matures que jamais, doublement
déployés dans cet univers ludique du divertissement pour les plus petits
d’entre eux, mais aussi dorénavant au
cœur de révolutions d’organisations et de processus associé
s au sein de grands
acteurs professionnels issus de tous secteurs économiques.

Les robots sont à présent légion, robots sociaux et
humanisés de type compagnons individuels dotés
d’une presqu’intelligence comportementale
, et robots professionnels et
productivistes préfigurant l’industrie du futur et son cortège d’automatisation
et de suppressions promises d’emplois.

Dans ce contexte, l’interaction entre l’homme et la
machine, sa dimension cognitive avec
la question de la ligne jaune à ne pas franchir en terme notamment d’asservissement
potentiellement dangereux, est omniprésente.

#Automobile

Dans l’industrie et les services automobiles notamment,
secteur économique dont la transformation digitale est à présent la plus
fortement mise en avant, démonstrations en vraie grandeur à l’appui sur un
« CES Outdoor » dorénavant presqu’aussi vastes que les allées
couvertes du Las Vegas Convention Center. La tectonique des plaques fait vibrer
les frontières historiques des grands acteurs de ce marché et l’on sent poindre
la perspective de grands rapprochements entre les géants du matériel ancrés
dans l’industrie manufacturière et ceux de l’immatériel, champions de la
donnée, de la personnalisation des services et des interfaces numériques
avancées.

#Santé

Le secteur du bien-être plus que celui de la santé, avec
en particulier la thématique de l’accompagnement au vieillissement de la
population et plus largement au maintien voire à l’hospitalisation à domicile,
fait une percée colossale, passant
d’une prédominance d’usages ludiques des « wearables », objets
connectés que l’on porte plus ou moins discrètement sur soi, à une émergence
nette des usages professionnels voire critiques. On s’interroge notamment sur
l’avenir de l’industrie « historique » de l’appareillage médical, peu
présente, à l’heure où l’on sent clairement le numérique personnel et grand
public pénétrer la sphère très réglementées et conservatrice du soin et du
patient.

Dans tous ces univers et pour tous les modèles d’affaires
associés auxquels on réfléchit, l’univers de l’assurance et de la prévoyance
est omniprésent, pas un grand acteur
français n’est absent
, au moins des allées de visiteurs où les badges et la
dynamique curieuse de leurs porteurs traduisent une motivation et une
mobilisation forte.

#BusinessModels

La question des modèles d’affaires, les fameux
« business models », qui structurent les perspectives de revenus tant
de ces start-up que souvent de ces géants, fait l’objet de beaucoup de bruit
dans les conférences mais que très rarement d’explications claires et
affirmées. Objets connectés à 99 USD, recomposition complète des chaînes de
valeur en transversalité totale des verticales économiques historiques et
intermédiation semblent en être au cœur.

A noter également de nouveaux modes de paiement avec un
début de concurrence au NRF pour ce qui concerne l’évolution du « Digital
Retail ». 

#Sécurité

Les questions de sécurité sont omniprésentes, pas
seulement parce que le risque d’attentat pèse sur un salon ultra-protégé et
surveillé et que l’on présente l’entraînement des forces spéciales au combat
par la réalité virtuelle justement, mais aussi parce que les enjeux de
violation des systèmes et des vies sont omniprésents.

#CESvsCDS

Consumer Electronics Show : même si l’électronique
continue à délivrer d’importantes innovations à l’heure de la mobilité
généralisée, d’un traitement de l’image de plus en plus avancé et d’algorithmes
d’analyse de la donnée de masse et d’intelligence artificielle de plus en plus
pointu, et même si les stands des grands faiseurs tels Intel ou Qualcomm
restent impressionnants de taille et de démonstrations futuristes, la valeur de
la chose, à l’heure de la multiplication des objets connectés, se déplace
clairement dans le logiciel, les services et l’immatériel. Le CES ne devrait-il
pas devenir le CDS, « Consumer Digital Show » ?

 

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